EAT ME (or the dream of a feast)

Long-duration performance/installation for a woman and some viscous partners
Conception Lise Boucon


Welcome to my feast.
Please take a seat
And please be patient, very patient.
My feast takes time.
Time for celebration, time for rejoicing, time to devour
We are waiting for the guests, but they are late in coming, or come some unexpected with horns.
Yet slowly, gently, they rise to the assault.
The ritual is in progress.
The feast begins…
EAT ME..


This is a solo performance/installation about dissolution… or about the wish to disappear, from the non-appropriate body, the non-appropriate identity, the non-appropriate family, the non-appropriate society, to be reborn, to oneself?

short video

2018
@Emergency 2018, hAb, Manchester: 14th October
@FUTURERITUAL, Live Art Bistro, Leeds: 5th September
@ZOO Southside, (Live Art Bistro), Edinburgh Fringe: 15th August
@Wandsworth Arts Fringe: 4th&5th May

SONGE D’ÉCRITURE

Et puis rien
Le corps qui ne fallait pas.
Le sexe qui ne fallait pas ? Déception masquée, tue, inavouée.
Je suis une fille
Une femme maintenant parait-il ?
Et toi ?
Tu as mal, là, en bas ?
Tu as eu mal la première fois ? Quand, la première fois ?
Pénétrer, de part et d’autre.
Transpercer de regards. De désirs et d’envies. D’imaginations qui ne sont peut-être pas les tiennes
Mais transpercent quand même. Ou d’autant
Oubliées. L’oubli de toi
L’oubli de moi
Dans les regards, dans les tables dressées, dans les chants entonnés, dans les joies dont on m’enveloppe malgré moi, au-delà de moi. Par dessus la table – ou dessous – le regard posé sur moi.
Et les mains
Multiples mains. Envahissantes
Possédantes
De haut en bas et de bas en haut. Va et vient
Entre mes reins et mes rêves
Des rêves qui ne sont déjà plus à moi
Grignotés
A petit feu. Petites dépossessions
Des possessions
Dépossédée
Dépossédée de moi
Je veux m’oublier, me faire oublier et m’oublier moi-même
Le corps en transparence
Laisser filtrer les rayons du soleil. La lumière à travers moi. Et mon corps en sur-impression
Ton sur ton
Immobile, momifiée, statufiée, à la gloire du silence, de l’invisible, de l’invisibilité, de la disparition
Ne plus paraître qu’à la lueur du soir, ou d’une bougie, dans la demi-pénombre
Pas sûre même de ma présence au monde
A ce monde
Qui est autre et pas le mien
Est-ce le tien ?